L’axe 1 Architectures de connaissances: théories et archéologie est méthodologique, il propose un état des lieux interrogeant notre rapport à la connaissance de même que ses modes d’organisation et de diffusion en contexte numérique. ll vise aussi à décrire la transformation des narrations contemporaines en arts et littératures témoignant du temps présent. Architectures de connaissance propose une réflexion sur l’acte documentaire et notre rapport au document, sur les figures de l’archive comme outil de documentation mais aussi comme stratégie de création et de diffusion.
L’axe 2 Archive-monstre examine les excès et obsessions de l’archivage. L’idée d’une monstruosité de l’archive est empruntée à Pierre Nora qui parlait de l’événement-monstre dans un texte paru dans la revue Communications, en 1972, dans lequel il déplorait la surproduction événementielle par les médias. Une monstruosité intrinsèquement liée aux plateformes numériques, par leur prétention à tout pouvoir capter dans l’immédiateté. Cet axe vise ainsi à définir un concept inédit et étudie les pratiques artistiques qui le mettent à l’épreuve.
L’axe 3 Monitorer le présent s’interroge sur les conséquences liées à l’impossibilité pratique de thésauriser, de classer et de consigner les flux d’informations. Il analyse les mutations contemporaines de l’archive par un examen des pratiques et opérations qui redéfinissent à la fois la notion même d’archive et les manières de faire, afin de mieux saisir les singularités qui se présentent à nous aujourd’hui. En effet, peut-on encore parler d’archives lorsque l’essentiel des opérations en cause a trait à la saisie continue des contenus, au monitorage ou visualisation des flux, à la canalisation d’informations massives ?